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DOSSIER 100%. Un Castrais bientôt jugé aux assises, suspecté du viol d'une petite fille pendant de longs mois

Un Castrais de 43 ans doit être jugé en juin prochain, suspecté du viol d'une petite fille pendant plusieurs mois. Une enquête démarrée par un signalement pour détention d'image pédopornographique. 

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12 février 2023 à 14h27 par Axel Mahrouga

C'est une affaire sensible qui attend les jurés bientôt désignés pour la session de juin des Assises du Tarn. À la barre, Antoine*, un castrais de 43 ans, va devoir se justifier pour des accusations de détention, captation et diffusion d'image pédopornographique ainsi que de viol sur mineur de 15 ans.

Une affaire qui démarre en plein coeur de l'été 2019. Les policiers spécialisés de l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCVRP) détectent une adresse IP partageant des fichiers pédopornographique. L'adresse borne à Albi, mais l'individu derrière l'écran est finalement identifié à Castres.

Une enquête préliminaire est alors ouverte et des perquisitions sont menées en juin 2020 au domicile d'Antoine. Les forces de l'ordre y retrouvent alors plusieurs ordinateurs, téléphones, cartes SD et périphériques de stockage. Leur exploitation a permis aux enquêteurs de découvrir près de 500 vidéos pédopornographiques.
Des téléchargements, que le mis en cause reconnaîtra devant les enquêteurs. Il leur indiquera s'être remis au téléchargement de ce type de fichiers après la perte de son emploi.

Mais les investigations ont permis également de mettre la main sur des sextoys ainsi que sur plusieurs dessins et jouets pour enfant. Ces derniers seraient destinés à la fille d'un couple d'amis venant régulièrement à son domicile. Si dans un premier temps, le gardé à vue nie tout attouchement, sa version des faits va brusquement changer au fil des auditions. 

Des jeux comme prétexte

Devant les enquêteurs, Antoine avouera des attouchements ", et même un peu plus" sur cette petite fille, âgée de 8 ans au moment du début des faits. Un jour après sa mise en garde à vue, l'homme est de nouveau placé sous ce régime, mais cette fois, pour viol sur mineur de 15 ans.

Le mis en cause racontera alors des scènes de jeu, prétexte au début des attouchements, qui, progressivement, tourneront au sordide. Antoine explique avoir montré à la petite fille des sites pornographiques d'animation japonaise, lui avoir touché plusieurs parties du corps avant de la pénétrer et lui expliquer comment utiliser des sextoys.

Entendue par les enquêteurs, la petite confirme avoir subi des pénétrations. Elle confirme aussi qu'Antoine pouvait filmer les ébats et qu'il pouvait lui promettre de l'argent ou des objets pour la soumettre. 

Une tendance à l'éphébophilie puis à la pédophilie

Avant cette mise en garde à vue, Antoine était déjà connu de la justice. En 2008, il avait déjà été condamné à 6 mois de prison avec sursis pour importation de l'image d'un mineur présentant un caractère pornographique.

Une expertise psychologique du mis en cause fait état chez l'intéressé de troubles anxieux et dépressif. Devant l'expert, Antoine émettra un sentiment de culpabilité au regard des faits qu'il reconnaît, avant d'imputer une partie de la responsabilité des faits à la jeune fille. Il se dira également être éphébophile, c'est-à-dire attiré par les adolescents, puis pédophile.

À l'issue de sa garde à vue, le mis en cause a été placé en détention provisoire. Son procès est désormais programmé au mois de juin devant la Cour d'assises du Tarn. L'accusé sera assisté de Maître Nicolas Raynaud De Lage tandis que les parties civiles sont conseillées par Maître Amandine Juchs.

*Le prénom a été modifié