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"Butagaz par Mega" profiteur de crise ? La facture ahurissante de cet abonné du nord toulousain

Il a reçu une facture d'électricité astronomique émanant du fournisseur montpelliérain en janvier dernier. Est-ce aussi votre cas ? Décryptage. 

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13 février 2023 à 7h20 par La Rédaction

 

Certains énergéticiens sont-ils des profiteurs de crise ? Gros plan sur la facture ahurissante d’un abonné du nord toulousain. Client du fournisseur montpelliérain Butagaz par Mega, notre témoin a vu sa facture d’électricité multipliée par 10. 

 

Il ne se chauffe pas à l'électricité 

Vivant dans une maison d'une centaine de m², chauffée au bois et bien isolée, cet habitant à reçu récemment une mauvaise surprise de la part de son fournisseur d'électricité. Une facture à payer de 422,26 €, pour sa consommation entre le 16 novembre 2022 et le 13 janvier 2023. Incompréhension totale d'autant plus qu'il ne se chauffe pas à l'électrique ! Cette facture comprend la consommation des appareils électriques classiques : frigo, four, chauffe-eau, lumières LED, télévision... Et cette situation ne date pas de 2023, puisque les factures ne cessent de grimper depuis avril 2021, date où notre consommateur a vu ses tarifs dérégulés. Cet été pour deux mois, il s'acquittait déjà d'une "douloureuse" de 591,30 € pour deux mois.  

 

Le prix du kilowatts-heure a presque été multiplié par 10 !

 

La guerre en Ukraine a-t-elle bon dos ? Dans un contexte géopolitique tendu, entre la guerre et inflation, l'exécutif a alors mis en place un tarif bloqué chez EDF. C'est ce que l'on appelle le tarif historique et il reste réglementé. Pour l'année 2023. Toute personne ayant pour fournisseur d'électricité EDF, leurs factures ne devraient pas augmenter de plus de 15% du tarif initial. Mais en ce qui concerne le marché ouvert, c'est-à-dire les autres fournisseurs, comme Butagaz Mega par exemple, les factures sont dérégulées. Leurs offres peuvent être attractives dans les premières années, mais rapidement ça peut être la douche froide. Comme dans ce cas précis, où le prix du kilowatts-heure a presque été multiplié par 10, passant de 0,0784 € le KWH, en heure pleine, en mars 2021 à 0,6084 € le KWH, en heure pleine aussi, en janvier 2023. 

 

 

À ce rythme-là, selon une source chez EDF, si ce propriétaire se chauffait à l'électricité, sa facture annuelle pourrait approcher les 8 000 €. Une aberration lorsque l'on sait qu'un Français rémunéré au SMIC  touche un peu moins de 20 000 € par an. "Les fournisseurs du marché ouvert se font un beurre pas possible en ce moment" nous explique une source syndicale chez un électricien. 

 

Que répond Butagaz Mega ?

 

Un ancien client de ce fournisseur, qui a traversé une situation similaire l'année dernière a aussi témoigné : "Quand j'ai appelé Butagaz, ils m'ont dit que j'étais loin d'être le seul dans cette situation, mais qu'ils ne pouvaient rien pour moi... Après plusieurs dizaines de minutes au téléphone, l'employé au bout du fil m'a même conseillé de partir et de changer de fournisseur !". 

Contacté par notre rédaction pour s'expliquer à ce sujet, l'énergéticien n'a pas souhaité répondre à nos sollicitations. 

 

Quelles solutions pour s'en sortir ?

 

Face à ce genre de situations, il existe des solutions. Revenir sur une offre EDF au tarif régulé et bénéficier du bouclier tarifaire. Ou rester chez un prestataire privé, mais un conseil : vérifiez que les tarifs soient bloqués et surveillez la date d'échéance de votre contrat. 

 

Clément THIERY