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Blocage de la cuisine centrale de Toulouse : les enfants mangeront-ils ce midi ?

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8 janvier 2020 à 10h25 par Brice Vidal

Une quarantaine de militants bloquent le site depuis 7h. Aucun repas n'a pu être livré.

 

L'intersyndicale des agents de la mairie de Toulouse et de Toulouse Métropole ont mené une action de blocage ce mercredi.

Une quarantaine de militants de Sud, CGT et FO mobilisés ce matin à la cuisine centrale de Toulouse, pour dénoncer la réforme des retraites.

A 10h30 aucun repas n'avait pu être sorti des cuisines pour partir en livraison. Les cuisines centrales de Toulouse, situées 2 Impasse de Candie, livrent en principe chaque jour environ 35 000 repas destinés aux écoles primaires.

 

Les élèves auront-ils à manger ? 

Des syndicalistes présents sur place lançaient : "rassurez-vous les enfants pourront manger à midi. Chaque école bénéficie de malles PPMS en cas de confinement." Dans ces nécessaires de secours, se trouvent des repas. Suffisant pour rassurer les parents ? Pas sûr.

Dès 4h30 les militants de l'Intersyndicale s'étaient notamment retrouvés à la déchèterie de Monlong à Toulouse, pour mobiliser les agents.

A 10h30, le directeur général des services de la ville de Toulouse était sur place pour tenter de négocier avec les agents mobilisés. Un huissier est aussi venu constater le blocage. Le DGS demande le déblocage immédiat de la cuisine centrale.

 

20 000 repas bloqués, et environ 15 000 jetés 

Les services de Toulouse Métropole indiquaient à la mi-journée que "20 000 repas ont bien été empêchés de sortir des cuisines ce mercredi matin" , confirmant également que "les élèves ont pu manger [ grâce à ces fameuses malles de secours ] du Chili végétal, des ananas en boîte ainsi que du pain."

Ce jeudi, jour de grève, bis repetita : aucun repas ne sortira et les enfants des écoles de Toulouse consommeront des repas froids.

Quant aux 20 000 repas de ce mercredi, « au moins 70% ont été jetés » précisaient les services municipaux vers 15h. Ils ajoutent que le coût de cette action syndicale s’élève à 70 000 euros pour la collectivité. Selon nos informations, les Restos du cœur ont pu récupérer 350 repas et quelques-uns ont été garnir les tablées de l’espace social du Ramier. Direction les ordures pour le reste, soit environ 15 000 repas...