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Blagnac : le preneur d'otages mis en examen et écroué

Il a maintenu ses déclarations lors de sa garde à vue.

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9 mai 2019 à 22h25 par Brice Vidal

Yanis, 17 ans et demi a été déféré au parquet des mineurs ce jeudi 9 mai et mis en examen du chef criminel de "séquestration de plusieurs otages en vue de l'exécution d'un ordre ou d'une condition, et des délits de menaces de mort sous condition, violences avec arme sans ITT et port d'arme de catégorie D. Il a été placé en détention provisoire"  a indiqué le Procureur de la République de Haute-Garonne, Dominique Alzéari. Les investigations, précise le parquet de Toulouse, "vont désormais se poursuivre sous l'autorité d'un juge d'instruction."

 

Le preneur d'otages maintient ses déclarations

 

A l'issue de l'enquête de flagrance, le mise en cause - connu de la justice en raison de la commission de précédents délits - déclare "appartenir à un groupe d'activistes du mouvement des « gilets jaunes » qui, par ce type d'actions, la présente en étant le premier acte, veut promouvoir grâce à l'écho médiatique, ce type de passage à l'acte afin de faire pression sur les pouvoirs publics."

Le Procureur tempère dans son communiqué ce jeudi soir : "A ce stade, aucun élément n'a permis de corroborer l'existence d'un tel groupe."

Mardi soir il s'était présenté comme « l'avant-garde armée du mouvement des gilets jaunes ».

 

Caméra Go Pro et arme non léthale

 

Mardi soir à 16 heures 20, le garçon se retranchait dans un bureau de tabac place du Plan du Port à Blagnac, prenant en otages 4 femmes, la gérante et sa fille ainsi que deux employées du commerce. "Il était porteur d'une caméra Go Pro et armé d'un pistolet d'alarme, réplique d'un Beretta avec lequel il a tiré en l'air " précise le patron du parquet toulousain.

L'intéressé demandait à négocier et "le RAID et son négociateur ont été alors en lien continu avec le preneur d'otages" affirme le Procureur. Vers 23h45 et après avoir libéré les victimes, le preneur d'otage se rendait aux forces de l'ordre.

 

Les victimes, entendues par le SRPJ de Toulouse ont été prises en charge par la Cellule d'Urgence Médico-Psychologique et l'association d'aide aux victimes France Victimes 31. Les otages ont indiqué ne pas avoir été maltraités.