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Attentats de Trèbes et Carcassonne: le procès prévu en janvier-février 2024

Les attaques avaient fait quatre morts en 2018 dont le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame

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20 mars 2023 à 22h26 par La Rédaction

 

Le procès des attentats de Trèbes et Carcassonne, qui avaient fait quatre morts en 2018 dont le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, se tiendra du 22 janvier au 23 février 2024, a-t-on appris lundi de source judiciaire. Sept personnes de l'entourage de l'auteur de ces attaques jihadistes, qui avait été abattu par les gendarmes, seront jugées devant la cour d'assises spéciale de Paris.

Aucune de ces sept personnes, une femme et six hommes âgés de 23 à 34 ans, ne comparaîtra pour complicité. Cinq d'entre elles, soupçonnées d'avoir apporté leur aide à Radouane Lakdim en connaissant sa radicalisation, ont été renvoyées pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Deux hommes seront quant à eux jugés pour des délits connexes, l'un pour détention d'armes, l'autre pour non-dénonciation de crime. Parmi les principaux accusés figurent la petite amie et le plus proche ami de l'assaillant, un délinquant de droit commun connu pour sa radicalisation islamiste. Le 23 mars 2018 au matin, Radouane Lakdim avait volé une voiture à Carcassonne, abattant le passager du véhicule et blessant par balle son conducteur. Il avait ensuite tiré sur un groupe de CRS à proximité de leur caserne et blessé l'un d'eux, avant d'entrer dans un supermarché Super U à Trèbes (Aude). Se présentant comme un soldat du groupe Etat islamique (EI) et criant "Allah Akbar", il avait tué un boucher et un client. Le lieutenant-colonel Beltrame, qui s'était substitué à une hôtesse de caisse prise en otage par Radouane Lakdim, avait tenté d'obtenir la reddition de l'assaillant, avant d'être égorgé.

Le jihadiste avait été abattu lors de l'assaut du GIGN dans ce supermarché de Trèbes. La revendication de ces attaques par l'EI a été jugée "opportuniste" par la justice: les investigations n'ont pas établi que Radouane Lakdim avait eu des contacts avec l'organisation avant de passer à l'acte.

 

AFP