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Assises P-O : 10 à 18 ans de prison pour des braquages ultra-violents chez des particuliers

Les faits remontent à l'automne 2016 dans l'Aude et les P-0

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11 avril 2019 à 17h36

La Cour d'Assises des Pyrénées Orientales vient de rendre son verdict dans le procès de quatre hommes jugés depuis une semaine pour une série de braquages et cambriolages très violents commis dans des habitations du Conflent et de l'Aude en 2016.

Ils ont été condamnés à 10, 14, et 18 ans de réclusion criminelle pour "vols aggravés", "extorsion aggravée" et "tentatives de vols aggravés". L'un d'eux comparaissait également pour "viol". 

Des peines plus lourdes que les réquisitions. Mercredi l'avocat général avait réclamé 8 à 15 années de prison.

Mais "à la mesure de la gravité, de la violence et de la répétition des faits" estime Me Capsié, l'un des avocats des parties civiles, même si au final cette semaine de procès laisse quand même des interrogations sur les motifs qui ont poussé ces jeunes à passer à l'acte. 

Me Capsié

Me Campos-Wallon, l'avocate de l'un des accusés, réagit elle aussi à ce verdict et témoigne d'une certaine "incompréhension" chez son client au vu des divers degrès d'implication des différents accusés sur l'ensemble des faits reprochés. 

Me Campos-Wallon

37 délits et 8 crimes dans 28 communes

Dans le box des accusés quatre jeunes hommes d'une vingtaine d'années qui avait semé la terreur en 2016 dans plusieurs villages des Pyrénées-Orientales et de l'Aude.

Entre les mois de juin et octobre 2016 ils ont commis pas moins de 37 délits et 8 crimes dans 28 communes.

Déjà condamnés par le tribunal correctionnel à des peines allant de 30 mois à 4 ans d'emprisonnement, la Cour d'Assises devait examiner cette semaine les faits criminels reprochés aux accusés qui se sont succédés entre les mois de septembre et octobre 2016, à savoir des raids nocturnes aux méthodes dignes du grand banditisme. 

Ils ciblaient des habitations situées dans des communes rurales telles qu'Espira-de-Conflent, Ria-Sirach, Eus, Marquixanes (66) et Saint-Jean de Bardou (11). 

Armés et cagoulés, ils faisaient irruption en pleine nuit dans des maisons non verrouillées. Ils surprenaient les habitants dans leur sommeil et les menaçaient  afin de leur extorquer de l'argent, des cartes bancaires, des bijoux ou encore des clefs de voiture. 

Une violence qui atteint son paroxysme la nuit du 24 octobre où l'un d'eux pousse le vice jusqu'à violer une retraitée en lui imposant une pénétration digitale. 

Cette nuit-là trois d'entre-eux braqueront également le bar-tabac de Marquixanes, avant que le groupe ne soit interpellés quelques jours plus tard.