Affaire Mohamed Tataï : les fidèles musulmans défendent leur imam

"Il prêche pour nous dire de s'aider les uns les autres", voilà ce que dit Fatima, devant la mosquée d'Empalot, à Toulouse. Juste avant la prière de 14h vendredi, l’imam Mohamed Tataï prépare son prêche et ne reçoit pas.  Il est visé par une enquête du parquet de Toulouse concernant un prêche tenu en arabe en décembre dernier dans lequel il aurait tenu des propos antisémites.

Beaucoup de fidèles ne sont pas au courant de l’affaire. Parmi les plus informés, il y Tahar. Il reconnait que l’imam a dérapé. "Il faut pardonner, on respecte toutes les religions", dit-il.

 

Malik, africain, comprend la polémique mais estime que les propos ont été mal interprétés. Il regrette que cette affaire salisse l’image d’une mosquée pourtant réputée modérée. "Il ne cible pas un peuple, il dit 'ne vous concentrez pas sur le peuple israélien mais sur ce qui se fait en Israël, qui est injuste".

 

Beaucoup estiment par contre que l’imam gagnerait en clarté à prêcher en français. 

Mohamed Tataï garde le soutien plein et entier de la communauté musulmane d’Empalot, chez qui la sensibilité pro-palestinienne reste un marqueur fort. Il s'était excusé pour ses propos mais cela n'a pas suffit à la communauté juive. Choqué, le CRIF de Toulouse a rompu les relations avec l'imam.