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Affaire Merah : la théorie du loup solitaire "ne tient pas"

Interview de Me Simon Cohen, avocat de familles de victimes.

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28 septembre 2017 à 10h02 par Brice Vidal

Le procès fleuve commence lundi. La cour d'Assises spéciale de Paris jugera des faits qui ont traumatisé toute une région et tout un pays. Un moment d’horreur qui marque aussi le jour où la France a basculé dans la peur du terrorisme islamiste. L’affaire Merah, en mars 2012. Le petit délinquant Mohamed Merah, tombé dans le djihadisme avait d'abord abattu froidement Imad Ibn Ziaten, qu'il savait être un soldat, près de la Cité de l'espace à Toulouse. Il s'attaquait quelques jours plus tard à trois militaires du 17e RGP de Montauban, deux d'entre eux étaient tués : Mohamed Legouad et Abel Chennouf. Le troisième, Loïc Liber, s'en sortait miraculeusement. L'assassin au scooter devenait alors l'homme le plus recherché de France. Mais avant d'être logé et abattu par le Raid dans une cité du quartier toulousain de la Côte Pavée, Mohamed Merah commettait ce qui restera comme l'un des crimes les plus atroces de ses 50 dernières années en France. Il pénétrait dans l'enceinte de l'ex-école juive Ozar Hatorah, tuant le rabbin Jonathan Sandler puis ses deux jeunes fils, Gabriel, 3 ans, et Aryeh, 6 ans. Avant de poursuivre Myriam Monsonégo, 8 ans, et de tirer dans la tempe de la fillette. A bout portant. Le terroriste est mort après un siège de plusieurs heures au 17, rue du Sergent-Vigné. A partir de ce lundi à Paris son frère Abdelkader Merah et Fettah Malki seront jugés pour complicités d’assassinats terroristes à divers degrés. Me Simon Cohen est l'avocat de deux familles de victimes de l'école juive. Jacques Déjean l'a rencontré pour savoir ce que le ténor du barreau attend de ce procès qui dure un mois. Revivez son interview en intégralité.