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Affaire Jubillar : le téléphone de Delphine s’est-il déclenché quand Cédric était avec les gendarmes ?

Nouveau rebondissement dans le mystère de Cagnac-les-Mines.

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22 avril 2022 à 7h11 par Brice Vidal

 

Les juges d’instruction en charge de l’affaire Jubillar ont ordonné de nouvelles expertises sur un téléphone semblable à celui que possédait Delphine. Un appareil de marque Huawei. Son smartphone, qui n’a jamais été retrouvé, se serait déclenché à six reprises lors de la funeste nuit du 16 décembre 2020 : « activation de l’application WhatsApp (0h09), caméra WhatsApp activée (1h33), multiples déclenchements de l’interface de l’appareil (0h07, 1h03, 6h52) » écrit La Dépêche du Midi. Or, le fabricant chinois a été sollicité par les gendarmes de la Section de recherches de Toulouse l’an dernier et a affirmé que « ces déclenchements nécessitent forcément une action humaine et un déverrouillage de l’appareil » révèle le quotidien régional.

 

Problème, Cédric Jubillar était au côté des gendarmes à 6h52 le 16 décembre. Ce nouvel élément vient-il mettre à mal la thèse des enquêteurs et des juges d’instruction ? A savoir que le plaquiste a tué son épouse dans la soirée du 15 décembre. Louis, le fils du couple Jubillar, a révélé qu’une violente dispute était intervenue le soir de la disparition de l’infirmière, des voisines ont par ailleurs entendu des cris stridents aux alentours de 23 heures. Les déclarations contradictoires du principal suspect ont mené à sa mise en examen pour meurtre aggravé le 18 juin dernier.

 

Indubitablement ce nouvel élément fragilise « l’accusation » mais ne la discrédite pas totalement. Selon nos informations, Cédric Jubillar serait resté au côté de ses enfants qui dormaient dans leur chambre, pendant que trois gendarmes effectuaient les premières constatations à l’extérieur, notamment sur les véhicules du couple. Une séquence qui aurait duré plusieurs minutes. Les avocats de la défense rétorquent que le mis en examen ne pouvait de surcroît activer l’appareil, puisqu’il ignorait les codes secrets du smartphone de son épouse. L’activation du téléphone est-il la conséquence de simples notifications de l’appareil resté allumé jusqu’à cesser d’émettre au matin ? Le mari a-t-il pu dévérouiller et manipuler l’appareil ? Ces nouveaux éléments crédibilisent-ils la thèse d’un complice ou de l’intervention d’un tiers (la thèse du rôdeur) ? Les expertises diligentées devraient pouvoir objectiver de quelle manière le téléphone de la disparue a pu se déclencher. Cédric Jubillar doit être réentendu par les magistrates instructrices le 12 mai prochain.