Affaire Jubillar : des fouilles au champ photovoltaïque, le chemin de Drignac "retourné" et une théorie fumeuse...
Troisième semaine des recherches, les fouilles de la FOS désormais concentrées au nord-ouest de Cagnac-les-Mines.
Publié : 31 janvier 2022 à 17h13 par Brice Vidal
Les fouilles lancées depuis 15 jours pour tenter de retrouver le corps de Delphine Jubillar sont désormais cantonnées dans un secteur situé à proximité du champ de panneaux photovoltaïques de la Jambounié et du cimetière de Saint-Dalmaze, comme on vous l'annonçait en fin de semaine dernière. Les alentours du Chemin de Drignac ont été abandonnés, après qu'aucun indice n'ait pu être retrouvé. Les militaires de la Fouille opérationnelle spécialisée du 17e RGP s'activaient au nord-ouest de Cagnac depuis ce lundi matin, alors que le terrain a été débroussaillé en fin de semaine dernière, notamment grâce à un robot de pente. Vue la taille de la zone de recherches, les hommes de la FOS devraient en avoir pour quelques jours, probablement jusqu'à mercredi ou jeudi.
Les alentours du chemin de Drignac "retournés"
Le chemin de Drignac se trouve, comme le champ photovoltaïque, à 4-5 minutes du domicile des Jubillar. En contre-bas de la ferme, les enquêteurs se sont focalisés pendant 15 jours sur quelques secteurs en bordure du ruisseau et de chemin. Faisant parfois intervenir un tracto-pelle ou une mini-pelle mécanique. Nous avons pu vérifier sur place qu'un vieux matelas avait été déterré d'un talus (pensaient-ils qu'il s'agissait du corps ?). Des petits trous ont été creusés par endroit, laissant penser que les détecteurs de métaux de la FOS étaient aussi réquisitionnés dans cette ancienne décharge sauvage pour tenter de retrouver des indices, comme le téléphone de Delphine Jubillar. Des éléments de canapé ont été sortis de terre ou encore des ossements d’animaux, notamment le crâne d’un chien. Mais rien qui ne mène à la trace de l'infirmière de 33 ans. Une certitude, la technicité déployée par les militaires du "17" permettent de mettre au jour des ossements.
La théorie des coordonnées GPS de Cédric Jubillar : un fake
Le quotidien Le Parisien publiait vendredi soir un article affirmant que les enquêteurs orientaient leurs recherches grâce aux données GPS contenues dans le smartphone de Cédric Jubillar. Selon nos informations, ces données ne seraient absolument pas à l'origine des fouilles actuellement menées sur Cagnac-les-Mines. A ce stade, Google n'aurait pas directement donné suite aux réquisitions judiciaires formulées par la justice française. Concernant Cédric Jubillar, les éléments de géolocalisation à la disposition des gendarmes seraient "partiels ou incomplets" nous précise-t-on de source proche de l'enquête. Il semble que les fouilles de Cagnac soient bel et bien guidées par la proximité du domicile des Jubillar d'un éventuel lieu de "dépose rapide" du corps.
BV avec Laurent Batigne.