ActualitésHaute-Garonne

3e prison sur le Muretain : le clash entre le maire André Mandement et le ministre Eric Dupont-Moretti

Le ministre a confirmé qu'un nouvel établissement allait être construit dans le secteur, proche du centre pénitentiaire de Muret et de la maison d'arrêt de Seysses.

100%

2 décembre 2021 à 13h11 par Brice Vidal

 

La nouvelle prison à Muret est plus que jamais un sujet sensible. Prévue sur 17 hectares à l'horizon 2026 au sud de Toulouse, le nouvel établissement doit permettre de faire face à la surpopulation carcérale en Haute-Garonne. Problème : l'Etat semble vouloir passer en force. L'enquête d'utilité publique a rendu un avis défavorable en avril 2021 et les élus de Muret et de l'agglo sont opposés au projet.

 

Elle sera construite c'est indispensable

Dans ce contexte Eric Dupont-Moretti le ministre de la justice, en visite ce jeudi sur le thème de la réinsertion par le travail en détention, a confirmé la construction prochaine de ce nouvel établissement pénitentiaire, proche du centre pénitentiaire de Muret et la maison d'arrêt de Seysses ; "le maire a donné son accord à Manuel Valls, à Nicole Belloubet, le Premier Ministre a annoncé que cette prison serait construite, les documents ont été finalisés, elle sera construite : c'est indispensable" tranchait le garde des Sceaux.  

 

André Mandement mécontent

Présent lors de la visite ministérielle, le maire de Muret André Mandement indiquait ce jeudi avoir eu "un échange très tendu avec le ministre" de la justice, illustrant "le mépris des élus locaux". Il y a eu un "non-échange sur ce projet" explique le socialiste "nous avions convenu avec Manuel Valls un projet qui n'était pas du tout celui-là". André Mandement ce projet "est surdimensionné" sur un secteur qui abrite déjà le centre pénitentiaire de Muret et la maison d'arrêt de Seysses ;"on se retrouverait le premier centre pénitentiaire de France et nous ne le souhaitons pas".  "Nous n'avons pas travaillé sur les accès ou sur les conditions d'accueil des familles qui s'installent au contact des détenus, c'est une charge pour les communes" tacle le maire de Muret qui se serait fait "renvoyer dans ses 22" par le garde des Sceaux.